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Fournier.
du clerge sur les immunites, sur le nombre des moines etc.
Mais de cette facon dans peu de tems tout est decide.
Car la Commission de la censure est tres convaincue, que
toute son cfficace depend du Prince souverain uniquement et
simplement. Les Prelats peuvent jamais nommer un Censeur
mesme en theologie de leur propre autorite: Sa Majeste pennet
seulement, que S. E. L’Archevesque propose un sujet, qu’il juge
digne d’estre Censeur en theologie, mais il devint jamais censeur
que par un decret de Sa Majeste.
Cela merite d’estre bien remarque, car on a plus d’une
fois essaye de tromper ina vigilance. Du tems que S. E. le
Comte de Schrattembach estoit Praeses de la Censure il intro-
duit un Censeur en Theologie: je demandois d’abord a voir
le decret de Sa Majeste, par le quel il estoit establi Censeur.
Le Praeses repliquoit fierement, qu’il estoit elu par S. E. le
Cardinal Archevesque, et qu’il pretendoit, qu’il prit seance
comme tel dans l’instant.
Je dictois d’abord au secretaire de la commission une
protestation contre cette election, et refusois hautement de
prendre seance avec ce Censeur, jusques a ce qu’il montroit
un decret de Sa Majeste, par lequel son election fut constatee.
Non obstant cette avanture, on a tente la mesme cbose
pendant que je suis Praeses de la censure, mais j’ay averti
d’abord la personne, que sans un decret de sa Majeste je luy
permettra jamais de prendre seance a la commission de la
censure.
Je crois, qu’icy a Vienne on trouvera tousjours des sujets,
qui pourront dignement occuper les places des Censeurs, dans
tous les Sciences, et avec utilito pour le publicq, soit parmy
les directeurs des quatre facultes, soit parmy les Professeurs,
soit parmy les gens, qui se distinguent dans la Science dont
ils font profession.
Pour remplir ma place de censeur en Medecine, j’ay
trouve parmy mes collegues le Medecin Stork, celebre desja
par ses propres ouvrages, qui a lu beaucoup de livres en
medecine, et continue la lecture avec plaisir et avec avidite.
Comme je l’ay connu desja dans le tems de ses pre-
mieres estudes, et admire ses progres et sa diligence, je luy
ay conseille d’apprendre les langues estrangeres, il a suivi mon