462 Fournier. du clerge sur les immunites, sur le nombre des moines etc. Mais de cette facon dans peu de tems tout est decide. Car la Commission de la censure est tres convaincue, que toute son cfficace depend du Prince souverain uniquement et simplement. Les Prelats peuvent jamais nommer un Censeur mesme en theologie de leur propre autorite: Sa Majeste pennet seulement, que S. E. L’Archevesque propose un sujet, qu’il juge digne d’estre Censeur en theologie, mais il devint jamais censeur que par un decret de Sa Majeste. Cela merite d’estre bien remarque, car on a plus d’une fois essaye de tromper ina vigilance. Du tems que S. E. le Comte de Schrattembach estoit Praeses de la Censure il intro- duit un Censeur en Theologie: je demandois d’abord a voir le decret de Sa Majeste, par le quel il estoit establi Censeur. Le Praeses repliquoit fierement, qu’il estoit elu par S. E. le Cardinal Archevesque, et qu’il pretendoit, qu’il prit seance comme tel dans l’instant. Je dictois d’abord au secretaire de la commission une protestation contre cette election, et refusois hautement de prendre seance avec ce Censeur, jusques a ce qu’il montroit un decret de Sa Majeste, par lequel son election fut constatee. Non obstant cette avanture, on a tente la mesme cbose pendant que je suis Praeses de la censure, mais j’ay averti d’abord la personne, que sans un decret de sa Majeste je luy permettra jamais de prendre seance a la commission de la censure. Je crois, qu’icy a Vienne on trouvera tousjours des sujets, qui pourront dignement occuper les places des Censeurs, dans tous les Sciences, et avec utilito pour le publicq, soit parmy les directeurs des quatre facultes, soit parmy les Professeurs, soit parmy les gens, qui se distinguent dans la Science dont ils font profession. Pour remplir ma place de censeur en Medecine, j’ay trouve parmy mes collegues le Medecin Stork, celebre desja par ses propres ouvrages, qui a lu beaucoup de livres en medecine, et continue la lecture avec plaisir et avec avidite. Comme je l’ay connu desja dans le tems de ses pre- mieres estudes, et admire ses progres et sa diligence, je luy ay conseille d’apprendre les langues estrangeres, il a suivi mon