La tradition des opusculus dogmatiques de Foebadius etc. 27
parvenu au moyen d’un raisonnement partiellement faux ä re-
trouver le titre vbritable, 1 Stazio ne s’apergut point que le
libelle etait deja public depuis tantot cinquante annees, ni que
la notice descriptive de Gennadius (c. XVI) mettait hors de
doute l’autorite de Faustin non moins que l’adresse h Flaccilla; 2
abandonnd. Mgr. Mereati (op. c., p. 143—177) a suivi avee sa compd-
tence exceptionnelle le destin de cette admirable Collection de livres, et
l’espoir est faible de retrouver encore, entre autres, le manuscrit da
ps. Gregoire. Si Stazio en avait eu la possession reelle, il serait entrd
avec les autres livres et papiers de l’humaniste (f 1581) dans la biblio-
thdque de l’Oratoire ä Rome; en fait il n’est pas conservd la Valli-
cellane, et le plus probable est que Stazio ne put mettre en ceuvre que
la copie de son correspondant.
1 L'ad lectorem s’en explique ainsi : ,De fide vero inscribitur, quod veteres
sacrosanctae Trinitatis mysterium traditio nemp. sic fere vocabant. cuius
rei plura sint testimonia. Sed nos Hieronymi, atq. huius ipsius Gregorii
auctoritate contenti esse voluimus, qui principio tractatus Ultimi, huius
quasi titulum significans opusculi, quasi cuiusdam, inquit, adbreviationis
de fide quaedam taxatio . . Au premier abord on pourrait croire que
le manuscrit meine de Pomposa portait Vinscription ,De Fide' et que
l’dditeur a souci de la justilier. Le contexte montre au contrairo que
Stazio se justilie lui-meme d’avoir ajoutd au titre avoud ,De Trinitate'
un doublet; aussi bien ce ddveloppement du titre n’apparait qu’en tete
du volume, car l’edition proprement dite (p. 1) nous rend scrupuleuse-
ment, — sauf l’epithdte sanctifiante et le synonyme episcopal — le
libelle du catalogue de 1093: ,Incipit Liber de Trinitate sancti Gregorii
Hispaniensis Heliberitanae sedis antistitis ad Gallarn Placidiam'. Or il
s’est trouvd qu’en rebaptisant ainsi le traitd Stazio en recouvrait lieureu-
sement le titre authentique; mais si la seconde donnee sur laquelle il
raisonne est valable, prise ä l’dcrit lui-meme (cf. P. L. XIII, 76 D), la
premidre, c’est-ä-dire le recours ä la notice du De Viris sur Grdgoire
d’Elvire, engage une pure petition de principe et fait perdre tout le
benefice de l’autre observation. Bref c’est par un sophisme que Stazio
a rendu au De Fide son nom original, et il n’y a rien gagnd. Un auteur
plus maladroit encore est le Pseudo-Dexter (Roman de la Iliguera
f 1611), dont cette note ddpend evidemment de l’edition de 1575 : ,A.
C. 423. Obiit Gregorius Baeticus, cum prius dicasset librum De Fide
vel de Trinitate Gallae Placidiae, feminac lectissimae' (P. L. XXXI,
549 s.; cf. ib. 543 s. : ,A. C. 407 . . . Gregorius etiam Baeticus, iam in
ultima senectute eonstitutus, sed vegetus et integris animi corporisque
viribus, apprime charus Gallae Placidiae Augustae . . ').
2 ,Faustinus presbyter scripsit ad personam Flaccillae reginae adversum
Arianos et Macedonianos libros septem, his eos maxime Scripturarum
testimoniis arguens et convincens, quibus illi pravo sensu utuntur ad
blasphemiam' (ed. Richardson, p. 67, 14—18). M. B. Czapla (Gennadius