VI
.Je n’ai pas voulu attendre, pour vous communiquer le
texte de cette alloeution, qu’elle soit imprimee dans 110s Comptes-
rendus. Je vous l’adresse, et je vous serais rcconnaissant de
vouloir bien le communiquer a vos confreres de l’Academie
imperiale des Sciences.‘
Die Ansprache des Präsidenten, Herrn S. Reinacli, hatte
folgenden Wortlaut:
, Messieurs,
J’ai le penible devoir d’annoncer ii l’Academie la mort
d’un de ses correspondants les plus estimes, M. le professeur
Otto Benndorf, directeur de l’Institut archeologique autrichien.
Ne en Saxe en 1838, M. Benndorf fut eleve de l’Institut ar
cheologique de Rome, puis successivement professeur ä Zürich,
ä Prague et, depuis 1877, h, Vienne, oü il succeda a M. Ale
xandre Conze. Quatre grandes campagnes de fouilles et d’ex-
plorations, celles de Samothrace, de Lycie, d’Adam-Klissi (Tro-
paeum Trojani) et d’Ephhse, ont ete accomplies sous sa
direction ou avec son concours. C’est ä lui surtout que le
Musee imperial de Vienne doit de posseder les admirablos
sculptures du Mausolee de Trysa en Lycie, comme les statues
et les bas-reliefs decouverts plus recemment a Ephfese, au cours
de fouilles que M. Benndorf avait provoquees (1895) et qui se
poursuivent encore. M. Benndorf reunissait, a un degre eminent,
les qualites de l’explorateur, de l’administrateur, du savant.
On lui doit la fondation du Seminaire archeologique de l’Uni-
versite de Vienne, pourvu d’une collection d’antiques et d’une
bibliotheque speciale dont bien peu de centres universitaires
offrent l’equivalent; c’est lui aussi qui a cr6e, en 1898, l’In
stitut archeologique autrichien, dont l’organe scientifique, los
Jahreshefte, redige avec autant de gout que de savoir, a
conquis rapidement une place eminente parmi les publications
archöologiques. Tous les ouvrages de M. Benndorf, jusqu’ä
ses moindres articles, attestent une' erudition exacte et pro-
fonde, relevöe par une tinesse d’observation et une’ elegance
de langage qui en sont la marque distinctive. Age de 30 ans
a peine, il publiait, avec M. Schoene, le beau catalogue raisonne
du musöe du Latran qui est reste le modele de ce genre
d’ouvrages. L’un des premiers, il salua dans la Victoire de
Samothrace un chef-d’oeuvre de l’art gree et, par une lieureuse