La tradition des opuscules dogmatiques de Foebadius etc. 9 ce probleme litteraire; je prends seulement liberte de rappeier que je lui ai clonne recemment un nouvel aspect, en proposant d’attribuer, sur diverses raisons de fait, a un seul et meme auteur, Gregoire d’Elvire, les Tractatus Origenis bien connus, cinq homelies de meine nature sur Ie Cantique des Cantiques publiees par Gotthold Heine en 1848 (d’aprhs trois manuscrits espagnols), enfin notre De Fide. 1 Les manuscrits qui livrent ce dernier sont assez nombreux; j’en connaissais deja plusieurs par la photographie, lorsque l’Academie Imperiale a daigne s’interesser k mon travail, et m’a prete aide pour le bien accomplir : dans un voyage fait naguere (Septembre—Octobre 1906) k Paris, j’ai pu voir moi- meme la plupart des manuscrits que je vais citer; pour certains cependant j’ai du recourir de nouveau a la photographie. Le De Fide se presente d’abord sous une forme qu’il est exact, je crois, de denommer premiere ,edition‘, parmi les ceuvres dogmatiques de Saint Ambroise, et plus precisement dans un petit groupe constitue par les deux premiers livres du De Fide ad Gratianum et les Actes du concile d’Aquilee, con- de Saragosse ca 380 (Fiiadius sic), et d’ailleurs avec nombre de manus- crits du De Viris, appartenant ä l’une des trois classes de Richardson: sur ce dernier point il appartient ä l’edition de M. Huemer de ddeider, mais j’admets volontiers que la graphie Foegadius puisse etre une Variante authentique de la transcription latine du nom de l'liebade, <hoiß3toto; (du commun tpoivaticinari et purgare, forme sur 4>oTßo;, l’appellatif d’Apollon, raeine o* splendere, cf. H. Stephani Thesaurus ed. Hase-Dindorf VIII, 967 s.; Etymologicon Magnum ed. Gaisford 796; — il est curieux de constater que la seule -autre mention d’un <J>oij3a3ios vise l’un des artistes qui chanterent l’epithalame aux fameuses noces d’Ataulphe et de Galla Placidia ä Narbonne en 414, d’apres Olympiodore ap. Photius Cod. LXXX, P. Gr. CIII, 266); Soebadius, mis en cours par les premiers editeurs du De Viris, repond simplement ä une des nombreuses fautes du miniator dans la traduction du ps. Sophronius (cf. von Gebhardt, Der sogenannte SophroJiius 1896, p. 55, 21—25, et p. V et n. 3); Taebadius est pareille- ment une faute de la C'hronique de Freculphe (P. L. CVI, 1234 A); Fedarius au contraire, attestd litterairement par le Breviaire de Bilhonis (1526), reprdsente l’appellation populaire, Fiari, sous laquelle l’eveque d’Agen est commemore par ses compatriotes, et c’est, semble-t-il, un sobriquet — ,le gardeur de brebis 1 — appliqud par instinct d’assonance. 1 cf. Bulletin de Liiic.raiure Ecclesiastique, s. c. 233—299, sous ce titre : les ,Trac- tatus‘ sur le Cantique attrihues ä Qregoire cTElvire; ces cinq homelies oublides forment en effet, je crois, l'element le plus positif de la ddmonstration.